Tout savoir sur l’assurance de groupe

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la pension complémentaire, la garantie de rendement, la branche 23, etc., et profitez de nos conseils, que vous soyez travailleur ou employeur.

Qu'advient-il de votre épargne-pension
Dans cet article

    La pension légale que vous percevrez en tant que salarié(e) sera plus que probablement insuffisante pour conserver votre niveau de vie actuel. Il sera donc intéressant de pouvoir compter sur un petit extra au moment de votre départ à la retraite, par exemple sous la forme d’une pension complémentaire constituée par l’intermédiaire de votre employeur. Ce système est communément appelé assurance de groupe ou, de manière plus générale, plan de pension. 

    Il ne fait par ailleurs aucun doute que proposer une assurance de groupe comme avantage supplémentaire à leurs collaborateurs profite aussi aux employeurs. Dans toutes les entreprises, des travailleurs heureux, motivés et enthousiastes constituent le moteur d’une croissance rentable. Les thèmes développés ci-dessous vous permettront de vous familiariser davantage avec l’univers des assurances de groupe.

    Nous aborderons notamment ses avantages, aussi bien pour les travailleurs que pour les employeurs, la constitution du capital final (et s’il est possible de prétendre à son versement de manière anticipée), et nous évoquerons même les diverses options qui s’offrent aux indépendants. N’hésitez pas à exploiter ces informations et à mettre en pratique les conseils compilés dans cet article : apprenez absolument tout sur l’assurance de groupe ! 

    Les thèmes abordés dans cet article récapitulatif sont les suivants : 

    • Qu’entend-on exactement par assurance de groupe ? 
    • Quel capital est-il possible de se constituer dans le cadre d’une assurance de groupe ? 
    • Quels sont les avantages de l’assurance de groupe pour le travailleur et l’employeur ? 
    • Fonds de pension ou assurance de groupe : quelle est la meilleure option ? 
    • Que rapporte une assurance de groupe au final ? 
    • Quelles sont les possibilités pour les indépendants ? 
    • Envie d’en savoir plus sur l’assurance de groupe ? N’hésitez pas à nous contacter. 

    1.

    Qu’entend-on exactement par assurance de groupe ?

     

    Une assurance de groupe est un avantage supplémentaire en plus de votre salaire. Cette assurance fait donc partie de votre package salarial global, au même titre qu’un ordinateur portable, un smartphone, des chèques-repas, des écochèques, un bonus salarial, une voiture de société, etc. L’assurance de groupe est moins connue que ces avantages extralégaux, mais elle n’en est pas pour autant moins intéressante !

    Le plan de pension, une poire pour la soif

    Un employeur peut décider de constituer une pension complémentaire pour une catégorie précise de collaborateurs. Pour cela, il devra introduire un plan de pension bien élaboré. Pour constituer la pension complémentaire, des primes seront versées à un organisme de pension, c’est-à-dire un fonds de pension ou une compagnie d’assurance. Une pension complémentaire constituée par l’intermédiaire d’une compagnie d’assurance est appelée assurance de groupe.

    Le terme générique « assurance de groupe » désigne d’une part le plan de pension et ses garanties supplémentaires, et d’autre part un volet axé sur les frais médicaux, qui couvre les frais d’hospitalisation, les frais médicaux liés aux maladies graves, ainsi que les frais médicaux et dentaires ambulatoires.

    N’oubliez pas de vérifier les garanties supplémentaires !

    L’assurance de groupe est en fait une forme de salaire différé : vous ne pourrez percevoir le montant auquel vous avez droit qu’au moment de votre départ à la retraite. Comme expliqué précédemment, il s’agit donc d’une sorte de complément à votre pension légale.

    Voilà pourquoi l’avantage de l’assurance de groupe est un peu moins connu, alors que ses effets peuvent parfois se faire sentir directement dans votre portemonnaie. Si vous payez vous-même une partie des primes, vous pourrez par exemple en déduire directement le montant de vos impôts. C’est donc un avantage fiscal intéressant !

    De nombreuses assurances de groupe offrent par ailleurs des garanties supplémentaires. Demandez-en la liste au responsable ou auprès du service RH de votre entreprise. Voici d’ores et déjà quelques avantages supplémentaires dont peuvent bénéficier les travailleurs affiliés :

    • Constitution de pension : complément à votre pension légale, financé par votre employeur ou vous-même.
    • Couverture décès : permet à vos proches de percevoir une certaine somme si vous venez à décéder inopinément. N’hésitez pas en outre à utiliser la couverture décès à la place de l’assurance solde restant dû si vous contractez un crédit hypothécaire auprès d’une banque. Cela vous fera économiser beaucoup d’argent !
    • Soutien en cas d’incapacité de travail : personne n’est à l’abri d’une perte de revenus en cas de coup dur au travail ou dans la vie privée. Si votre employeur l’a prévu, vous pourrez disposer d’un complément bienvenu à l’allocation de votre mutualité grâce à votre assurance de groupe.
    • Achat ou rénovation d’un bien immobilier : grâce à l’assurance de groupe, plus besoin d’attendre la pension pour réaliser son rêve d’acheter ou de rénover une maison…

     

    Qu’est-ce qu’un plan cafétéria ?

    Le plan cafétéria est une innovation relativement récente. Ce concept renvoie d’une part aux choix que les travailleurs peuvent opérer lors de la composition des avantages couplés à leur salaire. Ils décident alors eux-mêmes s’ils préfèrent recevoir un smartphone ou bénéficier d’une assurance hospitalisation, ou encore s’ils donnent la préférence à un avantage précis (par ex. une intervention dans les frais de garde d’enfant) plutôt qu’à un autre (par ex. une plus grosse voiture de société). D’autre part, le concept est aussi utilisé dans le contexte des assurances de groupe pour désigner une situation où l’affilié définit lui-même les montants et les risques à assurer.

    À combien s’élève votre assurance de groupe ?

    Les bénéficiaires d’une assurance de groupe reçoivent chaque année une fiche reprenant les montants du contrat. Un bon conseil, vérifiez régulièrement et minutieusement les données de votre fiche car il peut parfois y avoir des erreurs, comme un salaire mal retranscrit, une date de naissance incorrecte, … 

    L’autre document utile est le règlement de pension. Demandez à l’obtenir pour vérifier le pourcentage de votre salaire affecté à l’assurance de groupe. Le rendement de votre assurance de groupe est également repris dans le rapport de gestion de la compagnie d’assurance concernée. Assurez-vous aussi d’être toujours affilié à l’assurance de groupe adéquate après une promotion, car les employeurs souscrivent souvent plusieurs types de contrats.

    En savoir plus sur votre pension (complémentaire) ?

    En théorie, vous trouverez la liste de tous vos plans de pension complémentaire du deuxième pilier sur MyPension.be, sous la rubrique « Ma pension complémentaire ». Les montants indiqués, qu’il s’agisse des réserves acquises ou du capital estimé au moment de l’échéance de votre contrat, ne tiennent toutefois pas compte de la fiscalité. Les montants nets que vous percevrez seront donc moins élevés.

    Lisez cet article pour tout savoir sur l’épargne-pension.

    2.

    Quel capital est-il possible de se constituer dans le cadre d’une assurance de groupe ?

     

    Les travailleurs qui bénéficient d’un plan de pension complémentaire par l’intermédiaire de leur employeur ont droit à une garantie de rendement. Mais à combien s’élève exactement cette garantie ? Et à quels plans de pension s’applique-t-elle ?

    La loi oblige l’organisateur du plan de pension (l’employeur) à veiller à ce que les travailleurs récupèrent au moins les montants des primes versées, capitalisés à un taux d’intérêt fixé légalement, au moment de leur départ à la retraite (ou lors du transfert de leurs réserves après un possible départ). La loi impose cette obligation à l’organisateur et pas à l’organisme de pension : c’est donc l’organisateur qui devra éventuellement compenser un éventuel manque.

    Pour quels plans de pension cela fonctionne-t-il ?

    • Pour les plans de pension de type prestations définies, la seule garantie de rendement légale concerne les contributions du travailleur.
    • Dans les plans de pension de type contributions définies et cash balance, la garantie de rendement légale concerne aussi bien les contributions du travailleur que celles de l’employeur. Il existe toutefois une différence en matière de méthode de calcul.

    Envie d’en savoir plus sur les plans à prestations définies, les plans à contributions définies et les plans cash balance ? N’hésitez pas à faire un petit détour par ce blog !

    Méthode horizontale et verticale

    La garantie de rendement existe depuis un certain temps. Elle s’élevait auparavant à 3,25 % pour les contributions des employeurs et à 3,75 % pour les contributions des travailleurs. Une nouvelle méthode de calcul est toutefois appliquée depuis 2016 avec la révision annuelle qui tient compte des rendements sur les marchés financiers (rendement des obligations linéaires [OLO] à dix ans). Il existe toutefois toujours un taux minimum de 1,75 % et un taux maximum de 3,75 %. Depuis 2016, la garantie de rendement selon la nouvelle méthode de calcul affiche 1,75 %, soit le minimum.

    La garantie de rendement peut donc évoluer au fil du temps, ce qui soulève une question importante : cette garantie de rendement vaut-elle uniquement pour les primes versées pendant l’année, ou aussi pour les réserves déjà constituées dans le cadre du contrat ? La réponse à cette question dépendra de la méthode de calcul :

    • Méthode horizontale
      Les garanties de rendement du passé sont maintenues sur les réserves acquises avant la date de modification du pourcentage. À chaque nouvelle modification, une tranche distincte de réserves sera donc créée et bénéficiera de cette garantie de rendement jusqu’à l’âge légal de la pension de l’affilié.

     

    • Méthode verticale
      Comparable à ce qui se pratique pour les comptes épargne : chaque nouveau pourcentage s’applique à l’ensemble des réserves acquises ainsi qu’aux futures primes (jusqu’à une nouvelle modification du taux de la garantie de rendement).

     

    C’est l’employeur qui décide…

    Pour tous les nouveaux plans de pension depuis 2016, c’est l’employeur qui choisit la méthode de calcul (voir règlement de pension). Changer de méthode n’est possible que si le mode d’investissement des primes est également modifié. En ce qui concerne les plans antérieurs à 2016, la méthode de calcul est fixée en fonction de la méthode de financement du plan (branche 21 ou 23).

    Versement du capital de l’assurance de groupe : et si…

    • vous vous retrouviez soudainement en incapacité de travail ?

     Il est possible d’ajouter des couvertures supplémentaires à votre contrat, comme l’incapacité de travail (invalidité), le décès, les frais médicaux et l’exonération des primes. Vous devrez bien évidemment payer une prime pour ces garanties supplémentaires. L’employeur déterminera ensuite si ces couvertures entrent dans le budget. Si l’employeur opte pour un plan cafétéria, le travailleur salarié pourra choisir lui-même la répartition des primes entre les différentes garanties. Il pourra par exemple être intéressant pour un jeune ménage de payer des primes plus élevées pour la couverture décès, alors que les plus de 50 ans auront tout intérêt à affecter une part plus importante de leurs primes à leur pension complémentaire.

    • changiez d’emploi ?

    Dans ce cas, les options suivantes s’offriront à vous :

    • Si votre nouvel employeur vous propose aussi une assurance de groupe, vous pourrez faire transférer le capital épargné vers l'assureur de votre nouvel employeur. Il vous suffira pour cela de demander un formulaire de « transfert de réserve » auprès de la nouvelle compagnie d’assurance et c’est gratuit.
    • Si votre nouvel employeur ne vous propose pas d’assurance de groupe :
      • Laissez simplement le capital constitué auprès de l’assureur de votre employeur précédent jusqu’à la retraite et ne versez plus rien.
      • Certaines assurances de groupe ne permettent pas de conserver la couverture décès si vous laissez « dormir » le capital sans verser de nouvelles primes. Dans ce cas, vous pourrez le transférer dans une structure d’accueil ou vous modifiez la combinaison d’assurance au moment de la sortie de service. 
      • Vous pouvez continuer à verser les primes vous-même jusqu’à la pension. Une excellente option si vous avez un peu d’argent à mettre de côté ou si vous vous lancez comme indépendant.
    Qu’advient-il de l’assurance de groupe en cas de licenciement ?

    Le capital constitué d’une assurance de groupe reste la propriété du travailleur. Vous pouvez donc décider vous-même de ce qu’il adviendra du montant épargné. Les scénarios les plus courants sont les suivants :

    • Vous transférez le montant épargné dans l’assurance de groupe de votre nouvel employeur.
    • Vous pouvez aussi laisser le capital auprès de l’assureur précédent. Dans ce cas, vous ne verserez plus de primes et la compagnie d’assurance vous contactera lors de votre départ à la retraite puisque c’est elle qui effectuera le versement.

    3.

    L’assurance de groupe : aussi avantageuse pour l’employeur

     

    Les avantages de l’assurance de groupe pour le travailleur ne sont plus à démontrer. Celui-ci bénéficie d’une protection financière en matière de frais médicaux, d’incapacité de travail, de décès et de pension (voir ci-dessus), et sa famille bénéficiera d’une protection financière s’il vient à décéder.

    Comment est taxée l’assurance de groupe ?

    Outre les avantages, l’assurance de groupe aura malheureusement aussi un coût. Et si le travailleur ne paiera pas d’impôts sur les primes, le versement du capital sera lui bel et bien taxé :

    • Cotisation de solidarité de 0 à 2 % en fonction du montant versé (calculée sur l’intégralité du capital, participations bénéficiaires comprises).
    • Cotisation maladie et invalidité (INAMI) de 3,55 % (calculée sur l’intégralité du capital, participations bénéficiaires comprises)
    • Taux d’imposition : le pourcentage exact variera selon
      • l’origine des primes : payées par le travailleur ou l’employeur ?
      • l’âge auquel vous demanderez le capital (pour les primes payées par l’employeur).
      • la date à laquelle vous aurez versé vos propres contributions (pour les primes payées par le travailleur).
    • Le précompte professionnel est appliqué au capital, hors participations bénéficiaires et après retenue des cotisations de solidarité et INAMI.
      • Les participations bénéficiaires sont exonérées d’impôt.

    De fiscalement intéressant à extrêmement flexible

    L’assurance de groupe offre également des avantages financiers aux employeurs, voire plus, puisqu’elle crée une plus-value en termes de relations professionnelles avec les travailleurs.

    Attrait fiscal

    L’employeur peut déduire les primes de l’assurance de groupe à titre de frais professionnels.

    Atout dans la « guerre des talents »

    Attirer une main-d’œuvre jeune et talentueuse n’est pas toujours évident pour les entreprises. La concurrence entre employeurs potentiels est féroce. Le package de rémunération représente un paramètre important qui fera incontestablement la différence s’il comporte une assurance de groupe complète.

    Avantage net beaucoup plus intéressant qu’une augmentation de salaire brut

    Lorsqu’un employeur souhaite récompenser ses travailleurs, l’augmentation de salaire brut est l’option la plus courante. Et c’est une erreur car les salaires sont lourdement imposés. Une augmentation équivalente de la prime de l’assurance de groupe rapportera beaucoup plus net aux travailleurs.

    Proposer une pension complémentaire n’est pas nécessairement synonyme de lourde charge financière pour les employeurs. Mieux, cette option est une des plus intéressantes, tant pour les travailleurs que pour les employeurs :

    • Les employeurs paient moins de cotisations ONSS.
    • Les travailleurs perçoivent un montant net équivalant à plus du double d’une augmentation de salaire classique.

    Les cotisations ONSS s’élèvent à 8,86 % (sur la contribution de l’employeur), contre 34 % en cas d’augmentation de salaire. Les employeurs paient donc moins de cotisations ONSS et les travailleurs en retirent un montant net beaucoup plus élevé. Un petit exemple pour mieux comprendre :

    Bastien (25 ans) travaille à temps plein. Son patron souhaite l’augmenter de 100 €. Quelle est la solution la plus avantageuse, à la fois pour Bastien et son patron ?

     

    Le capital brut est calculé sur la base du rendement garanti de 1,75 %, comme stipulé dans la loi sur les pensions complémentaires (LPC). Ce rendement peut être financé par le taux d’intérêt garanti par l’assureur* et par les futures participations bénéficiaires potentielles. Si le rendement s’avère insuffisant, l’employeur versera la différence.

    *Taux d’intérêt de 0,85 % en 2022. Le taux d’intérêt garanti un an applicable au moment du paiement de la prime reste garanti pour ce versement jusqu’au 31/12 de l’année en cours.

    Une flexibilité exceptionnelle

    L’employeur fixe lui-même le budget qu’il souhaite affecter à l’assurance de groupe. Les employeurs choisissent par ailleurs qui parmi les travailleurs pourra bénéficier de l’assurance de groupe et qui n’y aura pas droit. Attention ! Ils ne peuvent faire de distinction qu’en fonction de certaines catégories, par exemple uniquement les cadres et pas le reste des travailleurs. C’est bien sûr aussi l’employeur qui décide de la composition des garanties et du montant des contributions des travailleurs.

    Existe-t-il des différences entre ouvriers et employés ?

    À partir du 1er janvier 2030, les employeurs devront traiter les ouvriers et les employés de la même manière en matière d’assurance de groupe. Les secteurs doivent déjà mettre en œuvre cette harmonisation avant 2023. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’instauration du statut unique. Si seuls les employés ou les ouvriers bénéficient d’une assurance de groupe ou si vous versez des montants différents pour chacune de ces deux catégories, mieux vaudra déjà faire le nécessaire pour mettre fin à toute discrimination.

    Rien ne vous empêche de proposer un plan de pension distinct pour différentes catégories (objectives) de personnel, mais cette catégorisation ne pourra conduire à l’exclusion d’ouvriers ou d’employés. Remarque : le statut unique ne s’applique qu’aux garanties vie et décès et non aux frais médicaux et à l’incapacité de travail.

    Qu’entend donc la loi par « traiter les travailleurs de la même manière » ? En résumé, le fait qu’un travailleur effectue un travail manuel ou intellectuel ou une combinaison des deux ne peut avoir aucun impact sur l’assurance de groupe. Rien ne vous empêche par contre d’effectuer une distinction sur la base de catégories objectives (et non discriminantes) de personnel.

    Exemples de différenciations autorisées :

    • Cadres dirigeants
    • Collaborateurs commerciaux
    • Travailleurs employés temporairement à l’étranger

    4.

    Fonds de pension ou assurance de groupe : quelles sont les différences ?

     

    Proposer une pension complémentaire aux travailleurs peut donc se faire par l’intermédiaire d’une assurance de groupe, mais aussi par le biais d’un fonds de pension [actuellement Institution de retraite professionnelle (IRP)]. Voici ce qui les différencie : 

    • Obligation de moyens contre obligation de résultat
      • Dans le cadre d’un fonds de pension, les organisateurs mobiliseront et gèreront les moyens de façon optimale, de manière à obtenir le résultat le plus positif possible. Ce résultat n’est toutefois pas garanti alors que, la plupart du temps, l’assureur proposant une assurance de groupe prévoira un rendement garanti (branche 21), à moins qu’il ne s’agisse d’une assurance de groupe de la branche 23.
      • Il peut donc arriver que le rendement d’un fonds de pension excède celui d’une assurance de groupe, par exemple en cas d’excellents résultats des marchés financiers, mais l’inverse est possible aussi : si le climat boursier se dégrade, les affiliés à un fonds de pension courront le risque de se retrouver avec un rendement faible voire négatif.
    • Capitalisation collective contre capitalisation individuelle
      • Dans le cadre d’un fonds de pension, toutes les cotisations sont généralement mises en commun (= capitalisation collective), alors que l’assurance de groupe se caractérise par l’affectation des primes à des contrats distincts (= capitalisation individuelle).
    • Types de plans
      • Les plans à cotisations fixes et prestations fixes (voir ci-dessus) sont possibles, qu’il s’agisse d’une assurance de groupe ou d’un fonds de pension. Il en va de même pour les plans cash balance (voir ci-dessus), même si à l'origine, on les retrouvait surtout dans les fonds de pension.
    • Nombre
      • Environ 169 fonds de pension ou institutions de retraite professionnelle sont aujourd’hui reconnus en Belgique, soit beaucoup moins que le nombre d’assurances de groupe.

     

    Passer de la branche 21 à la branche 23 ?

    Comme expliqué précédemment, dans le cadre d’une assurance de groupe, les primes sont investies soit avec rendement garanti (branche 21), soit dans des fonds sans garantie de capital et de rendement (branche 23). Vu les faibles taux d’intérêt offerts par la branche 21 ces dernières années, de plus en plus d’employeurs envisagent de passer à la branche 23. Mais un employeur a-t-il le droit de décider comme ça de passer de la branche 21 à la branche 23 ? Vérifiez ici les possibilités et procédures de transfert.

    5.

    Que rapporte une assurance de groupe au final ?

     

    Une question fondamentale demeure : quel montant vous rapportera exactement votre assurance de groupe le jour de votre départ à la retraite ? L’assurance de groupe n’est pas un produit standard. Les employeurs peuvent négocier les primes et les conditions avec la compagnie d’assurance. Résultat ? Les grandes entreprises détentrices de centaines de polices obtiennent généralement de meilleures conditions que les PME.

    Clarifions les choses à l’aide de cette simulation : 
    Imaginons : vous êtes un employé de 25 ans et vous bénéficiez dès aujourd’hui d’une assurance de groupe pendant 40 ans. Votre employeur y contribue à hauteur de 3 % de votre salaire brut et vous, à hauteur de 1,5 %. Si vous gagnez 3 000 € brut en moyenne, le capital net que vous percevrez en fin de parcours avoisinera les 132 600 €. Les personnes gagnant 4 500 € brut en moyenne recevront quant à elles un capital net de près de 199 000 € à l’échéance. Sachez toutefois que le capital final pourrait être beaucoup plus élevé car les assureurs de groupe peuvent proposer des participations bénéficiaires en sus des rendements garantis légaux, en fonction des performances de la compagnie d’assurance.

    Sachez aussi que…

    Les cotisations versées dans le cadre d’une assurance de groupe sont déductibles fiscalement, mais au moment de votre départ à la retraite, vous devrez payer des impôts sur le capital final constitué : 

    • Si vous demandez le capital de votre assurance de groupe à 60 ans, le taux d’imposition s’élèvera à 20 % (+ centimes additionnels communaux). À 61 ans, ce taux sera de 18 % (+ centimes additionnels communaux).
    • Il existe une exception : le taux d’imposition à 60 et 61 ans restera fixé à 16,5 % (+ centimes additionnels communaux) si vous prenez réellement votre pension légale à cet âge.

    Pour que tout soit clair, disons qu’il n’est possible de réclamer le capital d’une assurance de groupe qu’à la date légale de la pension ou si vous êtes, selon la loi, éligible à la retraite anticipée. Mais lorsque vous prendrez votre pension légale, vous aurez l’obligation de faire verser votre assurance de groupe. 

    6.

    Quelles sont les possibilités pour les indépendants ?

     

    Le régime de pension légale est sous pression. Les indépendants doivent se constituer eux-mêmes une pension complémentaire s’ils veulent maintenir leur niveau de vie après leur départ à la retraite. Comme nous vivons plus longtemps, épargner dès à présent pour notre avenir est plus important que jamais.

    Les possibilités dans ce cadre pour les indépendants ne manquent pas : pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI), engagement individuel de pension (EIP), convention de pension pour travailleur indépendant (CPTI), épargne-pension, épargne à long terme… Mais que choisir ?

    Notez déjà ceci : chacune des solutions susmentionnées comporte ses avantages et ses inconvénients. Il est important de savoir que vous pouvez combiner différents régimes pour maximiser votre avantage fiscal.

    • Pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI)

    Vous pouvez verser des cotisations pour une PLCI en votre nom propre ou par l’intermédiaire de votre société. Vous avez le choix entre deux formules : la PLCI classique ou sociale.

    • Engagement individuel de pension (EIP)

    Un EIP a ceci d’intéressant qu’il permet également d’investir dans une assurance-vie de branche 23 pour tirer profit de l’évolution des Bourses, mais sans garantie de rendement et de capital. Vous combinez ainsi deux atouts majeurs : vous payez moins d’impôts des sociétés et pouvez espérer un rendement plus élevé. Un autre atout encore de l’EIP par rapport à la PLCI est la possibilité de bénéficier d’un back-service, c’est-à-dire un versement de rattrapage pour combler la marge fiscale non utilisée du passé.

    • Convention de pension pour travailleur indépendant (CPTI)

    Si vous ne travaillez pas en société, mais en entreprise unipersonnelle, vous ne pouvez pas souscrire d’EIP. Vous pouvez en revanche opter pour une convention de pension pour travailleur indépendant (CPTI). Les primes que vous verserez à cet effet vous conféreront un avantage fiscal de 30 %. Pourquoi est-ce fiscalement avantageux ? Lisez l’article sur la convention de pension pour travailleur indépendant (CPTI). 

    Vous êtes indépendant sans société ? Trouvez ce qui vous convient le mieux : PLCI, CPTI ou les deux. N’hésitez pas à lire cet article pour toute information.

    • Épargne à long terme

    L’épargne à long terme est également tout à fait accessible aux indépendants. En 2021, le plafond était fixé à 2 350 € (année d’imposition 2022), avec un avantage fiscal de 30 %. Attention : pour déterminer le montant pris en compte pour l’épargne à long terme fédérale, il faut d’abord déduire les montants du bonus logement (pour autant qu’il soit encore d’application). 

    7.

    Envie d’en savoir plus sur l’assurance de groupe ?

     

    C’est vous qui rendez votre vie unique, aujourd’hui et demain. Nous vous souhaitons, ainsi qu’à vos proches, d’y parvenir, surtout en ce qui concerne la mise en place de vos projets et la réalisation de vos rêves. Car ce sont vos idées qui nous incitent à trouver des solutions financières viables, notamment des assurances de groupe qui rapportent.

    Vous avez des questions, des remarques ou des suggestions ?
    Nos conseillers sont toujours à votre disposition.

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