Une vie (plus) longue et heureuse

Au cours des dernières années, nous avons recherché, en collaboration avec l’Université de Gand, ce qui rend les Belges heureux et comment nous pouvons œuvrer ensemble à une vie heureuse. Aujourd’hui, en tant qu’expert en protection, nous allons plus loin et  analysons la mesure dans laquelle les Belges sont prêts à vivre une vie (plus) longue et heureuse.

 

Vivre heureux et (plus) longtemps

En tant qu’assureur vie, nous poursuivons un objectif sociétal : faire en sorte que les Belges soient plus heureux. Depuis 2018, nous recherchons, en collaboration avec l’UGent et le professeur Lieven Annemans, ce qui nous rend heureux et comment nous pouvons œuvrer ensemble à une vie heureuse. En 2020 et 2021, nous allons encore plus loin dans nos recherches.

Dans une société où nous vivons tous plus longtemps, nous désirons analyser ce dont nous avons besoin pour vivre plus longtemps tout en étant heureux.

Une vie plus longue n'a de sens que si elle vécue de manière heureuse

« En Belgique, nous vivons plus vieux qu’auparavant. Et vivre plus longtemps n’a de sens que si nous pouvons le faire de manière heureuse. Grâce aux progrès de la science et des soins de santé, nous pouvons, dans la plupart des cas, rester actifs plus longtemps, mais il y a encore tout un tas d’autres éléments sociaux qui déterminent le bonheur à long terme. Pensez par exemple à l’éducation, à votre activité quotidienne, que vous travailliez ou soyez pensionné, vos relations sociales, etc. Nous devons réexaminer chaque domaine et nous demander s’il est adapté à une société dans laquelle nous vivons plus longtemps », explique le Professeur Dr. Lieven Annemans

Sommes-nous aujourd’hui prêts pour une vie (plus) longue et heureuse ?

Si nous analysons attentivement notre société actuelle, nous voyons qu’il y a encore pas mal de travail: le nombre de burn-outs ne cesse d’augmenter, le taux d'absentéisme élevé est une source de préoccupation, les coûts des soins de santé sont difficiles à gérer et les défis sont réels sur le marché du travail pour les personnes de plus de 50 ans. Et parce qu’il y a de plus en plus de personnes âgées, les pensions deviennent impayables, mais, parallèlement, nous ne voulons pas travailler plus longtemps. Il semblerait que ce soit un cercle vicieux particulièrement complexe.

Préparez-vous dès maintenant à une vie plus longue. Donnez-nous votre avis !

Par le biais d’une grande enquête citoyenne, nous voulons savoir dans quelle mesure vous êtes prêt, en tant qu’individu, à mener une vie longue et heureuse et comment la société dans laquelle nous vivons peut vous y aider de manière optimale.

 

Nous pensons qu’il est nécessaire de nous adapter aujourd’hui afin de profiter des avantages d'une vie longue et heureuse demain.

Savez-vous déjà comment vous préparer à une vie longue et heureuse ? Ou désirez-vous y réfléchir ? Donnez-nous votre avis par le biais de l’enquête.

 
langer gelukkiger
Dans cet article

    Aujourd'hui, les syndicats de l'enseignement ont cessé le travail pour bloquer les mesures relatives aux retraites, telles que proposées dans la supernote de De Wever. Bien que des mesures transitoires soient évidemment nécessaires pour les enseignants proches de la retraite, un rejet total des réformes n'est pas la solution. Il ne s'agit plus de vouloir ou non, le prochain gouvernement doit impérativement s'attaquer au système de retraite belge. Selon les chiffres les plus récents de la Commission d'Étude sur le Vieillissement, les dépenses de retraite, si aucune 
    politique n’est modifiée, devraient passer de 11,2 % du PIB en 2023 à 12,3 % en 2029 puis à 13,7 % en 2070 (CEV, 2024). Les coûts supplémentaires s'élèveraient à plus de 14 milliards d'euros, dont plus de 6 milliards d'ici 2030. Cela montre clairement que des interventions rapides sont indispensables. L'immobilisme ne ferait qu'aggraver la situation, qui nécessiterait des mesures encore plus sévères à l'avenir.

    Le système de pension actuel exerce une pression croissante sur la société. Nous travaillons trop peu pour bénéficier ensuite d'une pension trop longue : nous travaillons en moyenne 34,5 ans pour bénéficier ensuite de 24 ans de retraite (Eurostat 2022). À titre de comparaison, les Pays-Bas enregistrent une durée moyenne de carrière de 43,2 ans, l'Allemagne de 39,3 ans et la France de 36,6 ans. 

    La supernote propose trois clés pour résoudre ce problème :

    1. L'égalité de traitement, indépendamment du statut, est un impératif : Pour réduire les coûts, il est nécessaire de lier plus étroitement les droits à la retraite au nombre d'années travaillées via un système de bonus-malus. Cela permettrait de promouvoir des carrières plus longues sans imposer d'obligation stricte. Il est essentiel d'harmoniser les régimes de retraite des salariés, des fonctionnaires et des indépendants. Actuellement, les enseignants bénéficient de conditions plus favorables (tantèmes), ce qui leur permet de compléter une carrière en 41-42 ans, alors que les salariés du secteur privé doivent travailler 45 ans pour des pensions inférieures. Un traitement égal, quel que soit le statut, est indispensable. L'objectif devrait être que tout le monde travaille 45 ans. L'harmonisation proposée entre les régimes de retraite des salariés, des fonctionnaires et des indépendants s'inscrit dans cette logique. Ce sujet est débattu depuis trop longtemps.

    2. Un lien plus clair entre le travail et l'accumulation des droits à la retraite : la réduction des périodes assimilées pour la prépension, les emplois de fin de carrière et le chômage de longue durée est une mesure nécessaire. Les gens doivent être incités à rester actifs, et ces périodes d'inactivité ne doivent plus être assimilées à des périodes de travail. C'est évidemment un choix difficile, mais c'est le bon.

    3. Réformer le calcul des pensions actuelles : en travaillant simplement plus longtemps, nous ne réussirons pas. Les négociateurs gouvernementaux se tournent à juste titre vers les pensions actuelles. Bien que des mesures importantes soient prises, comme la suppression 
    de la péréquation, la croissance réelle des pensions les plus élevées pourrait encore être modérée. Cela permettrait une répartition plus équitable des charges entre les générations plus jeunes et plus âgées, sans que les pensions nominales ne diminuent.


    Un appel à la raison


    Les inquiétudes des syndicats de l'enseignement sont compréhensibles : personne ne souhaite une réforme qui affecte soudainement ses droits à la retraite de manière,sans nuance. Toutefois, les réformes ne doivent pas être injustes. Des mesures transitoires doivent garantir que les gens disposent du temps nécessaire pour s'adapter et se constituer des sources de revenus supplémentaires pour leur retraite. En revanche, un rejet total de toute réforme serait une erreur. Cela ne ferait que laisser à nos jeunes générations une dette incroyablement lourde qu'elles ne pourront pas assumer à long terme.Il faudra faire preuve de courage politique pour assurer l'avenir du système de retraite. Mais la réforme des pensions ne devrait pas être un sujet tabou. C'est l'occasion de créer un système plus 
    juste, plus durable et plus réaliste qui fonctionne pour tout le monde. Saisissons cette opportunité !


    Martijn Hoogeweegen, CEO de l'assureur-vie NN
    Colin Sanders, collaborateur scientifique, UHasselt et spécialiste de la longévité pour NN 
    Bart Chiau, professeur à la faculté d'économie de l'UGent et expert en assurance au NN

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