La succession est-elle assurée pour l'entrepreneuriat belge ?

Selon un sondage récent de la FEB, une majorité des étudiants envisage de créer sa propre entreprise à l'issue de leurs études. Ceci est plutôt de bonne augure, car comme on le sait et comme nous l'avons déjà signalé dans ces pages, la Belgique est, pour le nombre d'entrepreneurs, presque la lanterne rouge en Europe (3 % en Belgique, pour une moyenne européenne de 5 %).

Parmi les motivations qui pousseraient les jeunes à se lancer comme indépendants, la première est la perspective d'être son propre patron. Ensuite vient le goût de relever un défi ou de réaliser un rêve. En troisième position vient seulement la conviction qu'un entrepreneur peut gagner plus.

Une écrasante majorité des participants à l'enquête (68 %) a affirmé ne pas avoir été suffisamment sensibilisé à l'entreprenariat au cours des études secondaires. Dans le secondaire, 60% des élèves songent à créer leur propre entreprise, pourcentage qui monte à 70 % dans le supérieur. Près des deux tiers de ceux qui envisagent d'entreprendre veulent créer leur propre entreprise, alors que seulement 13 % veulent reprendre une entreprise. Les soucis indiqués par les participants à l'enquête portent en premier lieu sur la formation. Sommes-nous assez formés ? Ensuite vient le financement.

Il existe une quasi-unanimité (97 % !) pour demander une formation spécifique sur la création d’une entreprise pendant les études supérieures.

Concernant le très faible pourcentage de jeunes prêts à reprendre une entreprise, la FEB signale la nécessité d'initiatives pour promouvoir les reprises. En effet, selon le SVO (Ehsal – KUB), 40 % des chefs d’entreprise ont plus de 50 ans et 25% ont plus de 55 ans. Pour cette raison, on estime que quelque 30% des PME seront confrontées, au cours des dix prochaines années, à une reprise et/ou un changement de propriétaire. Il faut donc que les jeunes soient prêts à reprendre le flambeau, si on ne veut pas qu'il s'éteigne.

Pour finir, laissons la parole à Rudi Thomaes, administrateur délégué de la FEB : “Ces résultats sont positifs. Ils révèlent que les jeunes ont le souhait d’entreprendre. Le défi est de veiller à ce qu’ils ne perdent pas, en chemin, la piste de l’acte d’entreprendre.“

www.feb.be

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