Au début, il y avait … l’entreprenariat familial
Le saviez-vous ? Àl’origine de toute économie, il y a des hommes et des femmes. Un simple plongeon dans le passé permet de nous rappeler que la famille a toujours été l’origine-même de toute impulsion économique. L’agriculture n’a-t-elle pas vu le jour par nécessité de subvenir aux besoins de la famille ? Les mêmes hommes et femmes, toujours regroupés en famille, ont ensuite été amenés à professionnaliser la production et distribution de leurs cultures, inventant ainsi le secteur secondaire, et ainsi de suite. Valérie Denis, Directrice de la Chaire Familles en Entreprises de l’ICHECnous livre très justement sa vision de l’économie : ‘L’économie n’a jamais dirigé l’Homme. Ce sont les entrepreneurs qui dirigent l’économie depuis la nuit des temps, et jusqu’à ce jour’. Penchons-nous davantage sur ces hommes et ces femmes qui entreprennent, depuis la nuit des temps.
Une entreprise familiale, c’est quoi ?
À la différence d’autres sociétés, l’entreprise familiale réunit des individus soumis à des obligations familiales. Celles-ci concernent non seulement la continuité du développement des activités de la société, mais aussi le maintien de la fierté de la famille.
Si les critères de définitions varient, la Chaire ‘Familles en Entreprises’ de l’ICHEC parle d’entreprise famille dès lors qu’elle est détenue et/ou dirigée par minimum 2 membres d’une même famille.
Un chiffre à retenir 70% des entreprises dans le monde sont familiales. À l’échelle globale, elles constituent donc un facteur important de croissance économique et de prospérité.
En Belgique, les entreprises familiales représentent 50 % de l’emploi. Autrement dit, plus d’un emploi sur 2 est assuré par une entreprise familiale. Chez nous comme ailleurs, elles jouent donc un rôle considérable dans notre économie.
La clé de leur succès ? Leur détermination. Valérie Denis l’explique : « Face aux crises financières, les entreprises familiales ont toujours été un exemple de persévérance, d’audace infinie et réfléchie face au risque. C’est simple, l’entreprise à sauver est comme un enfant !Ne seriez-vous pas prêt à tout pour sauver le vôtre ? ».
Les clés d’une gestion atypique
La cohésion multigénérationnelle et l’existence d’un intérêt commun constituent les principales forces des entreprises familiales. Mais à quoi doivent-elles leurs performances ?
Résilience et performance à long terme
De la première génération aux suivantes, une importance vitale est donnée à la pérennité de l’entreprise, de son patrimoine et de ses associés. C’est simple, une entreprise familiale se doit de toujours viser ‘le coup d’après’, et doubler de vigilance lorsqu’elle investit pour l’avenir.
En bon père de famille
Nous vous défions de trouver une entreprise familiale où le collaborateur, avec lien de parenté ou non, ne fait pas l’objet d’une réelle attention. Cette gestion ‘en bon père de famille’ est plus qu’une caractéristique, c’est un véritable mode de gestion. La loyauté et l’humanisme influenceront toujours les négociations, ce qui renforcera encore davantage l’identification de toutes les générations à la marque (qui souvent porte encore le patronyme d’origine).
Anticipation et communication
A côté de la gestion d’une entreprise familiale, son mode de gouvernance est tout aussi important. L’adage ‘mieux vaut prévenir que guérir’ prend tout son sens, lorsqu’il s’agit de rédiger les règles de conduite à suivre lors des processus de décision ou de transmission à une génération future. Un souci de transparence irréprochable qui évite de mettre en péril les relations intrafamiliales ou la survie de l’entreprise au sens large.
Par ce mode de gestion et de gouvernance, force est de constater que les entreprises familiales se révèlent plus résistantes et plus durables que d’autres. Mais comment assurer ces robustes atouts en cas de succession ?
Quand une génération passe la main à la suivante
La transmission d’une entreprise familiale, un enjeu majeur ? C’est peu de le dire. L’entreprise a grandi, le poids de la concurrence sans doute aussi. Reprendre le flambeau ne va pas toujours sans heurts, tant du côté de l’ancienne génération que de celui des successeurs.
Cédants et repreneurs face à leurs défis
Lorsqu’arrive le moment pour un patron de remettre les clés à la génération suivante, les enjeux se bousculent derrière la porte. Cette entreprise à laquelle vous avez consacré une majeure partie de votre vie est en passe de changer de propriétaire. Comme l’explique Valérie Denis : « l’étape la plus délicate est le choix du bon successeur. Qui, parmi les membres de la famille, aura les compétences, la vision et les motivations adéquates pour reprendre les rênes de l’entreprise ? Et comment s’assurer que chaque maillon de la chaîne, humain ou matériel, survive dans les meilleures conditions ? »
De l’autre côté de la barrière, le successeur aura surtout à se battre pour sa légitimité. La nécessité d’être légitime aux yeux de la famille et de l’ensemble des collaborateurs constitue une pression inévitable. Aujourd’hui, assumer le poids de la responsabilité de reprendre l’entreprise de famille est heureusement plus souvent dicté par un choix, plutôt qu’une obligation.
Le cœur ou la raison : non à l’improvisation !
Pour l’un comme pour l’autre, le poids psychologique est énorme. Cédants et successeurs se retrouvent inévitablement confrontés à la confusion des sentiments, à une ambivalence opposant l’émotionnel au rationnel.
Sans conteste, les transmissions d’entreprises familiales les plus fructueuses sont celles qui ont été anticipées et préparées. Dans la majorité des cas, les membres de la famille préparent et forment le futur dirigeant dès son plus jeune âge, pour qu’il puisse assurer son futur rôle de dirigeant avec fiabilité, efficacité et légitimité.
Les entreprises familiales affichant au compteur 8 ou 9 générations de dirigeants vous le diront : pour assurer bienveillance et succès, le passage de gérance ou d’actionnariat d’une génération à l’autre se préparera en effet avant, se vivra pendantet requerra encore toute l’attention de ses acteurs après.
Protéger et assurer la relève
Vous détenez une entreprise familiale ? Vous souhaitez donc la protection maximale de votre patrimoine, des membres de votre famille et de vos collaborateurs. Bart Chiau (Professeur à l’Université de Gand et Senior Expert au sein du centre de compétence NN) nous livre les principales solutions proposées aux dirigeants et associés d’entreprises : « S’il est indispensable de s’entourer d’experts pour l’optimisation fiscale et juridique de votre entreprise, il en va en effet de même pour les assurances ». Nous rêvons d’immortalité, mais nous savons que le décès d’un chef d’entreprise ou d’un co-actionnaire fait partie des scénarios qu’une entreprise se doit d’anticiper.
Mieux prévenir que …
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : dans les 5 années à venir, 1 entreprise sur 4 sera transmise. Dans le meilleur des cas, ces transmissions sont planifiées. Dans d’autres, malheureusement, elles arrivent de manière inopinée. Nul n’est à l’abris d’un accident grave, d’une maladie, ou d’un décès. Avez-vous déjà considéré le montant auquel s’élèveront les droits de succession dans le cadre de la transmission de votre entreprise familiale à la suite de votre décès ? Ici comme dans beaucoup d’autres contextes, mieux vaut prévenir que guérir. Anticiper et assurer ces frais inévitables met non seulement à l’abris votre descendance de tout soucis financier, mais cela permet également d’assurer la pérennité et la continuité au sens large de votre entreprise.
Les entreprises face au risque
Conscient de l’enjeu lié à la continuité des entreprises et au maintien d’emplois, le marché des assurances s’est penché attentivement sur les couvertures adéquates visant la protection de l’activité des dirigeants d’entreprises familiales. En ligne de mire ? Le décès du dirigeant d’entreprise, qu’il soit seul ou associé. En effet, la transmission et la succession d’une entreprise en pareilles circonstances engendre des frais qui, selon votre capital actif, peuvent représenter des montants considérables. Heureusement, des solutions existent pour protéger la génération à venir :
- Assurance dirigeant d’entreprise : cette assurance réserve un capital destiné à assurer la continuité de l’activité si le dirigeant venait à décéder dans l’exercice de ses fonctions. Ce capital s’avère précieux pour la recherche et la formation du futur dirigeant d’entreprise.
- Assurance associé : assurer un capital aux associés survivant en cas de décès d’un autre associé permet à ceux-ci de mettre main mise sur les actions de l’associé défunt. Cette possibilité doit être prévue dans les statuts. En vendant à l’associé survivant les parts de son conjoint défunt, la gestion de l’entreprise passe donc entièrement aux mains des associés, capables désormais d’en assurer financièrement le maintien.
- Assurance succession : les droits de succession à charge des héritiers représentent parfois des capitaux énormes. Si votre société répond aux conditions définies par les différentes régions, les droits de succession s’élèvent à 0% dans la région wallonne, 3 % dans la région Bruxelles-Capitale et en Flandre, 3 % en cas de succession directe (enfant ou partenaire) et 7 % (à un tiers bénéficiaire). Les droits de succession sont encore plus élevés si vous ne remplissez pas les conditions légales. Des sommes conséquentes qu’il n’est pas toujours facile d’assumer. L’assurance succession réserve un capital permettant aux héritiers de payer ces droits de succession.
Outre le domaine de la succession, n’oublions pas qu’un dirigeant d’entreprise, comme tout autre membre du personnel, n’est jamais à l’abri d’une maladie longue durée, ou d’une incapacité de travail prolongée. Dans ce cas, il convient bien entendu aussi de s’assurer de la manière la plus adéquate possible. Se protéger par de bonnes couvertures et assurances garantit donc la continuation de votre activité et la mise à l’abris financière de vos co-associés et de votre famille. Mais aux yeux de l’Etat, le plus important est encore le maintien d’emplois. C’est pourquoi des mesures de facilitation sont proposées aux entreprises qui répondent à certaines conditions. Les droits de succession à 0%, 3% ou 7 % et les droits de donation à 0% en sont la preuve. Les droits de succession sont plus élevés si vous ne remplissez pas les conditions légales.
Conseils et protection long terme
Anticiperet bénéficier de conseils professionnels et personnalisés sur le long terme garantit une succession sereine, que celle-ci survienne de manière inopinée ou non. Au croisement de votre vie professionnelle et de votre vie privée, votre entreprise mérite toute votre attention en matière de protection successorale. Protéger vos intérêts et ceux qui font l’histoire de votre entreprise et de votre famille n’a pas de prix. Faites-vous bien conseiller !
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A propos de la Chaire Familles en Entreprises de l’ICHEC
Fondée en 2011 par l’ICHEC et dirigée par Valérie Denis, chargée de cours, conférencière et co-auteure de plusieurs ouvrages en management, la Chaire « Familles en Entreprises » a pour mission d’observer et décrypter les évolutions des familles qui entreprennent de génération en génération, de sensibiliser à leur management spécifique et de conscientiser les futures générations aux enjeux de la gestion d’une entreprise familiale.
La Chaire est à l’origine de diverses publications, basées sur le recueil de centaines de témoignages et d’interactions intrafamiliales :
Ces publications sont en vente via le site zoomssurlesconjoints.be ou par mail via : family@ichec.be.